L’été, c’est souvent un creux, une respiration, une pause pour les projets menés sur l’année. Eh bien, cet été complètement dégagé de toute contrainte, des membres du Collectif De la diversité à la créativité ont voulu le gonfler de deux moments-phares, à la suite de Fabienne Miroir, échevine des séniors d’Anderlecht. Geraldine Catino a ainsi répondu à l’appel de l’échevine pour figurer dans la programmation estivale d’Activ’in mise en place par la Commune d’Anderlecht.

Nous rencontrons Geraldine Catino, habitante d’Anderlecht, grâce à qui ces lectures ont pu se réaliser.

Une lecture à plusieurs collectifs d’écrits, qu’est-ce que ça apporte?

L’échange entre les collectifs, se rencontrer, partager des moments ensemble. Plusieurs membres ont répondu à l’appel et ont même lu des textes de personnes d’autres collectifs d’écrits, de parcours précédents, des textes dont ils et elles ne connaissaient pas forcément l’auteur·trice.

Comment ces textes ont-ils été choisis?

Chacun·e a pu faire son choix, s’arrêter à un ou plusieurs textes qu’ils et elles avaient envie de partager. Il n’y avait pas de ligne directrice. Khadija Belkaid, nouvelle membre du Collectif De la diversité à la créativité, a lu des textes d’autres écrivantes.

Combien de collectifs étaient invités à participer ?

Au départ, deux, parce que je suis impliquée dans deux collectifs d’écrits: le Collectif De la diversité à la créativité, et aussi le Collectif La Cie des Scribes, qui est animé par Entr’âges. Après la lecture du 31 juillet, Géraldine Platbrood, qui était venue pour prendre des photos et des images, a été embarquée dans l’aventure et a partagé plusieurs textes de ses collectifs d’écrits, le Collectif de la ligne 10 et, anciennement animé par Entr’âges, le Collectif des Encres d’Elles.

Est-ce difficile à mettre en place, une telle lecture intercollective?

Non, pas du tout. Une fois que le projet a été accepté par la Commune d’Anderlecht, on en a discuté en collectif, chacun·e pouvait participer en lisant un texte ou un extrait de 3 minutes. J’ai fait une liste. Chacun·e était très enthousiaste et l’atmosphère était très collective: personne n’a tiré la couverture vers soi.

Au début, on nous avait proposé de faire la lecture le matin, à 10h. Nous avons préféré la faire l’après-midi, pour qu’il y ait du monde! J’ai pris contact avec Marie Cortvrient, la coordinatrice du Service Séniors de la Commune, et dans la demi-heure, l’horaire en ligne avait changé!

Et il y avait du monde?

Oui! Il n’y avait pas assez de chaises! La première fois, il pleuvait des cordes! Les gens sont quand même venus, avec leur parapluie. La deuxième fois, un groupe de résident·e·s d’une maison de repos est venu accompagné des responsables de la maison de repos.

Quels ont été les retours du public? Vous avez eu un échange?

Oui, un moment d’échange a été prévu. La première fois, c’était plus compliqué, parce qu’on n’avait pas annoncé cet échange dans l’introduction. Les gens ont un peu été pris de court. Mais le public était positif et nous encourageait, car nous sommes des amateur·trice·s, rappelons-le. La deuxième fois, c’était plus fluide, les écrivant·e·s se connaissaient plus, on s’était entrainé·e·s, on était plus à l’aise pour lire nos textes et dans nos interactions avec Jef Deblonde, d’Entr’âges, qui nous accompagnait à la guitare.

Dans le public, on a revu des personnes de la première lecture! On leur avait annoncé qu’on lirait d’autres textes. C’était aussi annoncé sur la page consacrée à Activ’in. Et puis, on leur a mis l’eau à la bouche en annonçant que le public recevrait un recueil de textes!

Qu’est-ce que tu retires de cette expérience?

C’était très positif, une belle expérience, de beaucoup moments de partage, de rencontre, de solidarité…

A refaire?

Oui! Et avec d’autres collectifs!

Photos de la deuxième lecture prises par Isabelle De Vriendt , avec Khadija Belkaid, Geraldine Catino, Martin Dupuis, Josée Gallois, Jeannine Kerstius, Fred Mendes, Jean-René Mpassy, Géraldine Plabrood, Antonia Raya Garcia, accompagné·e·s par Jef Deblonde à la guitare: par ici.

Vers l’article consacré à la première lecture: par là.

Avec le soutien de la Commune d’Anderlecht, de l’échevinat des séniors et du Service Séniors d’Anderlecht