Pas au sens strict du terme. Si on se représente l’atelier d’écriture comme un lieu où l’on écrit pour apprendre des techniques d’écriture et où l’on crée à partir d’un exercice commun, proche des exercices de style, défini par un·e expert·e en écriture, alors non, ce n’est pas un atelier d’écriture.
Le collectif d’écrits rassemble des personnes qui ont en commun une envie d’écrire, mais pas forcément une pratique d’écriture, et qui sont dans une relation d’égal à égal.
Le collectif d’écrits sous-tend une dynamique collective portée par des personnes engagées, qui met en place des moments d’écriture prévus en dehors du champ des rencontres, et qui donne lieu à des écrits éclairant, chacun à sa manière, une réflexion collective sur un sujet de société choisi par le Collectif.
Non, pas automatiquement. Collectifs d’écrits entend bénéficier de l’ère numérique et soutenir la publication numérique des écrits, accompagnés d’un édito sur le thème choisi, de la présentation des membres du Collectif et des lieux culturels et associatifs qui ont jalonné le parcours.
A ce stade, un soutien à tout autre support n’est pas envisagé. Rien n’empêche cependant un Collectif d’écrits de diffuser sa compilation sur fonds propres.
Il n’y a pas de prérequis, si ce n’est d’avoir une pratique de l’écriture artistique, et une envie de développer un projet collectif dans un esprit d’ouverture et de respect mutuel. Le projet est intergénérationnel et multiculturel.
Il n’y a pas de garantie en soi, si ce n’est via le processus d’écriture et de retravail des textes, qui se fait au travers du regard des pairs. Par définition, les pairs sont des égaux. Il n’y a pas de sélection au démarrage d’un Collectif. L’idée est de proposer une alternative à la dynamique individuelle et compétitive du monde de l’édition. Néanmoins, chaque participant-e s’engage à travailler son texte dans un souci de lisibilité et de qualité littéraire. La stimulation viendra également de la dynamique de groupe, envisagée comme un soutien au travail individuel.
Oui. L’esprit dans lequel se déroulent les rencontres favorise cette mixité et est guidé par quelques préceptes :
- absence de jugement et d’exclusion
- écoute mutuelle
- relation d’égal à égal entre tous les participants
En début de projet, le groupe réalisera une charte commune à partir des besoins individuels, de manière à ce que chacun s’exprime et participe au projet dans un cadre sécurisant.
Seules seront exclues du projet les personnes qui exprimeront et défendront des thèses contraires au principe d’inclusion (racisme, nationalisme, etc.) ou qui adopteront une attitude et/ou des propos visant à exclure, sans motif apparent, un ou plusieurs participants.
Oui. Après la première rencontre, qui vise à clarifier le projet et à faire connaissance, une deuxième rencontre marquera le démarrage du projet, avec les personnes prêtes à s’y engager en participant à chaque étape jusqu’à la production collective et à l’évaluation du processus. La deuxième rencontre peut accueillir de nouveaux participants. Une fois le thème choisi, il est préférable que personne ne rejoigne le projet en cours de réalisation. Après la publication collective autour du thème et l’évaluation de ce parcours, le Collectif d’écrits se lancera dans le choix d’un nouveau thème. C’est le moment adéquat pour que de nouveaux participants prennent part au Collectif d’écrits, alors que, peut-être, d’autres le quitteront.
Pour des raisons d’organisation et d’efficacité, un Collectif d’écrits ne rassemble pas plus d’une quinzaine de participants autour d’un projet d’écriture commun.
Concrétiser une mixité au sein des Collectifs d’écrits est un enjeu et un défi que Collectifs d’écrits veut relever.
Pour cela, un travail de diffusion, d’information et de contact est à réaliser. Et pas seulement via Internet, bien sûr. Voici les différentes pistes d’action :
- rencontrer les professionnels de l’insertion et de l’éducation qui animent et/ou invitent des ateliers d’écriture dans les groupes qu’ils encadrent et ensuite, rencontrer les groupes, au terme par exemple d’un atelier pour les informer de ce projet,
- si un atelier d’écriture correspond au projet Collectifs d’écrits, proposer au groupe et à l’animateur de le rendre visible sur le site www.scriptalinea.org et via une publication électronique,
- informer du projet les publics des associations qui hébergeront pour une rencontre un Collectif d’écrits itinérant,
- inviter l’ensemble des partenaires socioculturels qui auront hébergé le projet d’un Collectif d’écrits à la soirée publique de clôture du projet. Pour rappel, le Collectif d’écrits, au terme d’une compilation, peut accueillir de nouveaux participants et démarrer un nouveau projet.
La rencontre annuelle entre les différents Collectifs d’écrits sera certainement aussi le lieu d’une mixité à valoriser.
Oui. La méthodologie est celle de la co-construction. A l’intérieur d’un cadre prédéfini, le Collectif d’écrits élabore son propre projet et réserve des moments méta pour questionner le fonctionnement du groupe. Cette méthodologie part de l’outil Du Je au Nous co-construit avec dix groupes de femmes en insertion et leurs formatrices, et réalisé par Isabelle De Vriendt et Sofie Giedts au sein de l’asbl Flora. L’outil est téléchargeable sur www.du-je-au-nous.be. La méthodologie Du Je au Nous est adaptée à la spécificité du projet Collectifs d’écrits.
Il n’y a pas de cadre figé. Un Collectif d’écrits élaboré sur base volontaire se rencontrera approximativement tous les mois pendant 8 mois. Les rencontres peuvent être moins espacées, en fonction des disponibilités du groupe. Un temps plus long est réservé entre le choix du thème et la rencontre suivante, pour permettre à chacun de produire un écrit. Néanmoins, le rythme peut être redéfini par le Collectif d’écrits. Au sein d’une institution ou d’une association, les rencontres sont souvent plus rapprochées : le groupe, inscrit dans une dynamique de formation, est plus disponible, et la motivation des participants ne se relâchera pas si les rencontres sont plus fréquentes.
C’est une compilation de textes à laquelle le Collectif d’écrits aboutit : le groupe choisit ensemble une thématique commune. Ensuite, les participants écrivent chacun un texte littéraire pour éclairer d’autant de facettes cette thématique. L’écriture se fait en dehors des rencontres, de manière individuelle. Seul l’édito sera, a priori, une production collective, sauf si l’ensemble des membres d’un Collectif d’écrits n’en décide autrement, et organise une écriture collective au sein des textes.
Non. En dehors du thème choisi par le Collectif d’écrits pour être le fil rouge de la compilation, celle-ci rassemblera des textes d’une longueur variable, mais suffisamment courts pour que les lecteurs puissent lire la production collective dans un temps raisonnable – en sachant qu’un Collectif d’écrits peut rassembler jusqu’à 15 personnes – et qu’on évite des déséquilibres importants entre les textes. D’autre part, en dehors de l’édito, les textes viseront à sortir du débat d’idées, déjà très présent dans les médias et en politique. Le Collectif d’écrits s’emploiera à produire des textes narratifs et/ou poétiques pour éclairer de manière artistique et créative un sujet de société.
Si la création littéraire se fait en dehors des rencontres, celles-ci ont notamment pour but de travailler la qualité des textes créés. Tou·te·s les participant·e·s sont sur un pied d’égalité. En tant que lecteur·trice·s et qu’écrivant·e·s, ils et elles ont tou·te·s une expertise suffisante pour apporter, par leur regard, remarques, conseils et commentaires, en fonction de leur sensibilité. Ainsi, chaque texte créé sera lu par 3 autres membres du groupe. Libre à chaque écrivant·e de tenir compte ou non des remarques apportées. De cette manière, les participant·e·s contribueront mutuellement à améliorer style, structure et contenu. Des éléments théoriques synthétisant le travail de relecture seront apportés par l’accompagnateur·trice, des membres du Collectif d’écrits et/ou des personnes extérieures invitées.
Non, mais au-delà du retravail individuel de chaque texte, on peut considérer que chaque participant·e à un Collectif d’écrits se forme en se « frottant » à des styles et à des genres littéraires auxquels il n’est pas forcément familier. Ensuite, la collectivisation des remarques et conseils formulés par les pairs pendant la phase de relecture contribue à former l’ensemble des participant·e·s, à partir des savoirs et des sensibilités de chacun·e. Néanmoins, il est possible que ce travail ne réponde pas aux attentes des participant·e·s. Libre alors au Collectif d’écrits d’organiser une rencontre supplémentaire où il invite une personne experte dans le domaine.
Moi-même, j’écris depuis bien longtemps et j’avais envie de transmettre mes écrits à d’autres. On peut consacrer une énergie folle à essayer de se faire éditer – souvent sans résultat. Dans cette volonté de diffusion, j’ai préféré intégrer une dimension collective, qui, pour moi, donne davantage de sens à ma dépense d’énergie : beaucoup, comme moi, écrivent « dans leur coin » des textes qui valent la peine d’être partagés.
Et puis, il y a cette morosité qui gagne du terrain avec la crise, ou plutôt les crises consécutives, et, chez moi, une volonté de réagir, de créer des bulles d’oxygène, des espaces de rencontre et de créativité, avec l’art comme lieu de résistance et de résilience, et les associations socioculturelles comme partenaires consentantes. Mon rêve est de susciter cette dynamique ailleurs, en Belgique et dans le monde, en français et dans d’autres langues : au-delà des textes, partager un projet !
Les collectifs d’écrits ne viennent pas en concurrence avec les ateliers d’écriture. Ceux-ci supposent une expertise littéraire du formateur ou de la formatrice, qui donne aux participants des incitants (thèmes et/ou genres littéraires), ainsi que des conseils sur la structuration des textes (écrits en atelier), les styles d’écriture, la créativité, etc. Dans les collectifs d’écrits, l’accompagnateur-trice a une expertise d’« animation » pour les rencontres, il ou elle accompagne le Collectif d’écrits et participe au projet, dans une dynamique d’égal·e à égal·e. Les conseils et commentaires par rapport aux textes (écrits en dehors des rencontres) sont produits par l’ensemble des participants, considérés comme des experts en lecture et écriture. Si le Collectif d’écrits le souhaite, il peut inviter (et financer) un-e animateur-trice d’ateliers d’écriture, pour une formation plus pointue sur un aspect déterminé par le Collectif d’écrits. Par ailleurs, à la fin d’un projet d’écriture, le Collectif d’écrits définit un nouveau thème d’écriture. Mais les membres du Collectif sont aussi libres de quitter celui-ci et de s’inscrire, par exemple, à un atelier d’écriture. Dans ce cadre, il est intéressant que le Collectif d’écrits liste les ateliers d’écriture de la région et vienne en complémentarité de ceux-ci.
Tous les Collectifs d’écrits sont répertoriés sur le site, dans l’onglet « Collectifs d’écrits ». Il est possible de rejoindre un Collectif d’écrits au début de chaque parcours thématique. Ce moment est indiqué sur la page spécifique à chaque Collectif d’écrits. Il suffit d’adresser un courriel à la personne qui coordonne le Collectif d’écrits. Elle vous inscrira (le cas échéant, sur une liste d’attente) et vous invitera à la 1ère rencontre du nouveau parcours d’écriture.
Chaque membre d’un Collectif d’écrits croise son propre réseau avec ceux des autres membres, il leur offre une ouverture, la possibilité d’élargir leur réseau, une plus grande accessibilité de lieux ouverts au public : un centre culturel, une bibliothèque, une association, un théâtre… La « traversée » de différents lieux culturels ou associatifs renforce aussi l’identité du Collectif d’écrits via un parcours qui lui est propre; il n’est pas impossible que l’un ou l’autre lieu ait un impact sur la dynamique de groupe et sur les choix qui s’y opèrent. Quoi qu’il en soit, cette itinérance favorise l’ouverture du Collectif d’écrits sur la ville (et sur le monde) et facilite l’accueil de nouveaux membres dans le groupe. Enfin, chaque Collectif d’écrits laisse une trace de son passage – un flyer, un remerciement personnalisé, une affiche… – et envoie sa compilation à chacun des partenaires, ce qui contribue à la diffusion de l’initiative et à l’ouverture du projet à des publics très diversifiés. Bien sûr, ce nomadisme n’est pas normatif, chacun des Collectifs d’écrits peut l’adapter à sa réalité et à son cadre, et même y renoncer. Le site www.scriptalinea.org peut alors représenter pour ces Collectifs d’écrits une ouverture sur d’autres espaces à travers les parcours des autres Collectifs d’écrits.
Non. Jamais le formel ne doit prendre le pas sur la liberté créatrice. La diversité au sein d’un Collectif d’écrits entraîne des formes d’écriture très différentes (poésie, chansons, slams, récits, nouvelles…) et portent en elles une unité qui leur est propre. Cette diversité peut susciter la curiosité du lecteur et donner un rythme à la compilation, entre les écrits. C’est néanmoins le rythme des rencontres et du projet d’écriture qui donnera un cadre et des limites temporelles à chacun des membres, de façon à ce qu’ils aboutissent à un texte dans le temps imparti.
Bien sûr. Des Collectifs d’écrits sont en gestation dans d’autres pays, y compris dans des pays non francophones. Par ailleurs, rien n’empêche qu’une personne anime un Collectif d’écrits dans sa langue maternelle pour des personnes de sa communauté, dans un pays où celle-ci est minoritaire. Le projet Collectifs d’écrits participera aussi à la promotion de ce Collectif d’écrits et pourra proposer une présentation du concept dans d’autres langues que le français, via son site. Quoi qu’il en soit, le site hébergera les compilations de tous les Collectifs d’écrits.
C’est aussi possible, mais avec quelques balises, pour que la dynamique du Collectif soit porteuse, et que les objectifs du projet soient rencontrés. Tout d’abord, bien sûr, la langue utilisée par l’accompagnateur ou l’accompagnatrice doit pouvoir être comprise de tous les participants.Si chacun d’entre eux est libre de s’exprimer artistiquement dans sa propre langue, il doit pouvoir être relu par au moins deux personnes, qui maîtisent sa langue, sans quoi le soutien mutuel ne peut être rencontré, et le retravail des textes risque d’être moins riche. Enfin, chaque participant devra avoir une approche suffisante de chacun des textes, de manière à ce que les membres du Collectif d’écrits puissent organiser la compilation électronique autrement qu’en suivant une logique uniquement liée à la langue d’expression.
Non. C’est bien un partenariat qui est proposé entre le Collectif d’écrits et le lieu qui l’accueille, et non une simple occupation de locaux. Il s’agit d’une réelle – quoique ponctuelle – collaboration entre deux organismes qui ont pour objet social, parmi d’autres missions, de renforcer la cohésion sociale dans un quartier ou une région, et qui créent du lien, non seulement pour leurs membres, mais aussi avec d’autres organismes. L’action volontaire et l’idée d’accessibilité traversent l’ensemble du projet, depuis les membres des Collectifs d’écrits jusqu’aux associations partenaires qui soutiennent l’initiative. Le projet Collectifs d’écrits offre donc une alliance, un renforcement de réseaux, ancré dans l’humain et libre de toute marchandisation.
Non. C’est bien un partenariat qui est proposé entre le Collectif d’écrits et le lieu qui l’accueille, et non une simple occupation de locaux. Il s’agit d’une réelle – quoique ponctuelle – collaboration entre deux organismes qui ont pour objet social, parmi d’autres missions, de renforcer la cohésion sociale dans un quartier ou une région, et qui créent du lien, non seulement pour leurs membres, mais aussi avec d’autres organismes. L’action volontaire et l’idée d’accessibilité traversent l’ensemble du projet, depuis les membres des Collectifs d’écrits jusqu’aux associations partenaires qui soutiennent l’initiative. Le projet Collectifs d’écrits offre donc une alliance, un renforcement de réseaux, ancré dans l’humain et libre de toute marchandisation.
Oui. Le caractère éphémère de l’expérience peut néanmoins mettre à mal le principe même du projet, fondé sur un processus participatif et collaboratif. Pour cela, il est important de mettre des balises : se libérer de toute exigence (explicite ou implicite) d’un produit fini au terme de la journée; centrer les échanges sur un choix et un soutien collectifs dans l’écriture; prendre un temps de pause pour écrire en liberté, tout en respectant le cadre donné par la charte des Collectifs d’écrits. L’idée d’une telle expérience vient de plusieurs personnes, dont des membres d’un Collectif d’écrits. Ca vaut donc la peine de s’y arrêter et d’en explorer la faisabilité !
Non. L’objet des Collectifs d’écrits est au contraire de sortir du débat politique et d’entrer, par l’écriture, dans une nouvelle expression de son rapport au monde. Il s’agit sans doute de « faire politique », en s’arrêtant sur une thématique actuelle qui anime le Collectif d’écrits et aussi en créant des espaces de rencontre, de collaboration, de participation et d’écoute, loin de la pensée dominante de compétitivité et de concurrence.
Oui. Au-delà des partenariats ponctuels conclus entre un Collectif d’écrits et les lieux d’accueil lors d’un parcours d’écriture, il est effectivement possible qu’un Collectif d’écrits réalise une compilation en partenariat avec une association, par exemple autour d’un thème de société développé par ladite association. Ce thème, choisi spontanément par le Collectif d’écrits, pourra motiver celui-ci à prendre contact avec une association experte dans la thématique et lui demander de partager expériences et réflexions. Autre scénario : une association prend contact avec un Collectif d’écrits et lui suggère un thème de société tout en lui proposant ses services (expertise, témoignages,…). Le partenariat peut également se conclure avec un acteur culturel bien après le choix du thème de société par le Collectif d’écrits, et aboutir à une compilation qui combine écriture et autre mode d’expression artistique (peinture, musique, théâtre, …). Tout partenariat doit néanmoins s’inscrire dans la ligne de la charte des Collectifs d’écrits.
Non. Tous les Collectifs d’écrits, en principe, réalisent une compilation mise en ligne sur le site www.scriptalinea.org. Chaque Collectif d’écrits peut décider de rendre public son travail d’une autre manière aussi. Un événement festif a le mérite de valoriser le travail réalisé au niveau local, et de rendre les textes (ou de larges extraits) accessibles à des personnes plus ou moins éloignées du support informatique. Ce travail de (re)présentation est un projet en soi, qui prolonge de deux ou trois mois le processus autour du thème d’écriture choisi initialement. Libre à chaque Collectif d’écrits de s’y engager,de préférer une autre forme de diffusion, ou encore de se lancer directement dans un nouveau thème d’écriture !
Chaque Collectif d’écrits construit sa propre identité, à partir d’un « substrat » méthodologique commun à tous les Collectifs d’écrits, que les animateurs-trices potentiel-le-s s’approprient lors d’une formation (via Skype ou en live), et dans le cadre d’une charte générale à laquelle chaque Collectif d’écrits adhère.
Le site Internet www.scriptalinea.org rend visibles les parcours d’écriture de chaque Collectif d’écrits, et en relaie les compilations de textes. Chaque année est organisée une rencontre entre les Collectifs d’écrits d’une même région et/ou d’un même pays, occasion autant de se reconnaître, au-delà des différences, que de mettre en évidence les spécificités de chaque Collectif d’écrits.
Le Collectif d’écrits développe un projet d’écriture qu’il se définit. Au départ amenés à écrire un texte fictif sur une thématique actuelle définie collégialement, les membres du Collectif d’écrits se rencontrent pour se soutenir mutuellement dans l’écriture, échanger sur leurs pratiques d’écriture et sur la thématique choisie, développer ensemble la compilation de textes et son mode de diffusion. Par le thème commun et les croisements de regards pendant le parcours d’écriture, une intertextualité se crée, au sein de chaque compilation. Par ailleurs, chaque collectif d’écrits, au fur et à mesure, va renforcer, d’une manière spécifique qui convient à chacun de ses membres, la portée collective, collaborative et citoyenne du projet (écriture collégiale de différentes parties de la compilation, partenariat avec d’autres groupes artistiques, ancrage du projet dans l’espace public, etc.).
La charte générale des Collectifs d’écrits peut en effet être modifiée en fonction des réflexions avec les membres de Collectifs d’écrits. Au début de chaque parcours d’écriture, le Collectif d’écrits s’engage à respecter la charte générale des Collectifs d’écrits. Cet engagement est daté, et ne sera pas revu si, pendant le parcours d’écriture, la charte générale est modifiée. Le Collectif d’écrits ne sera amené à adhérer à la charte actualisée qu’au début du parcours suivant.
Elle est importante, mais limitée. Bien sûr, les textes sont écrits par les membres du Collectif d’écrits. Collectifs d’écrits vérifie, avant de les publier, s’ils s’inscrivent tous dans le cadre de la charte générale des Collectifs d’écrits. Une présentation générale des Collectifs d’écrits initie chaque compilation. Par ailleurs, pour souligner le lien entre les différents Collectifs d’écrits, une charte graphique a été constituée et reflète l’unité du projet. La mise en page et la couverture de chaque compilation sont réalisées par un-e graphiste, qui recueille les idées des membres du Collectif d’écrits pour le graphisme de la couverture et en tient compte, dans la mesure du possible. L’ensemble des compilations se trouve sur la page www.scriptalinea.org/index.php/recueils
L’aisbl ScriptaLinea-Collectifs d’écrits se veut un réseau d’écritures littéraires et sociales pour le bien commun. Chaque participant-e est invité-e à devenir membre de l’aisbl, de même que tout-e animateur-trice de Collectif d’écrits. Il suffit d’envoyer une demande écrite par mail ou par courrier postal au siège social de l’association. Les membres de ScriptaLinea-Collectifs d’écrits sont amenés à souscrire à la charte générale des Collectifs d’écrits qui donne un cadre commun aux parcours d’écriture développés dans chacun des groupes. Les statuts de l’aisbl, publiés au Moniteur belge, seront bientôt disponibles sur www.scriptalinea.org (site en construction).
Non, pas s’il reste ouvert à de nouveaux membres. Le Collectif d’écrits est appelé à durer, au-delà d’un parcours d’écriture. Chaque membre est invité à poursuivre l’aventure collective, sans pour autant être « enfermé » dans un engagement sans fin. Tout parcours d’écriture se clôture donc par une rencontre qui est comme une respiration : les membres du Collectif d’écrits prennent le temps d’évaluer le parcours et d’accueillir de nouveaux participants, alors que, parmi les membres du parcours qui s’achève, certains restent, d’autres quittent le Collectif, pour éventuellement y revenir plus tard. Chaque Collectif d’écrits s’appuie notamment sur une charte de vie spécifique et garde, a priori, son nom, pour construire de nouveaux parcours d’écriture et une citoyenneté en devenir.
A priori, oui. Il s’agit, au travers de la compilation, de valoriser le travail réalisé à l’extérieur du Collectif d’écrits et de le diffuser de façon à souligner sa dimension citoyenne, qui prend alors tout son sens. Néanmoins, la compilation de textes n’est pas un passage obligé : il se peut qu’un Collectif d’écrits ne soit pas prêt à diffuser tels quels ses écrits, ou qu’il préfère en reporter la diffusion. Si on conditionne l’inscription d’un Collectif d’écrits dans le projet de ScriptaLinea aisbl à la création et à la diffusion d’une compilation, cela reviendrait à instrumentaliser le Collectif au profit du projet.
L’aisbl ScriptaLinea organise régulièrement des formations à la création d’un Collectif d’écrits dans le but d’étendre le réseau des Collectifs d’écrits. Ce réseau se développe dans une perspective associative et/ou volontaire; l’accompagnateur-trice qui coordonne le collectif d’écrits ne demande aux autres membres aucune participation financière qui le ou la rétribuerait puisque lui-même ou elle-même fait partie du collectif d’écrits et encourage les membres à prendre en charge une partie des tâches, dans une dynamique de responsabilité partagée. La formation permet au ou à la futur-e accompagnateur-trice d’appréhender les spécificités d’un parcours d’écriture, en particulier en ce qui concerne le rôle et la place qu’il ou elle est amené-e à prendre. La formation aide aussi à comprendre les articulations et interactions entre chaque Collectif d’écrits et l’aisbl ScriptaLinea. Elle s’adresse donc à des personnes qui ont une expérience dans l’animation de groupes et qui souhaitent contribuer au projet citoyen et littéraire des Collectifs d’écrits.
Les Collectifs d’écrits et autre Coletivo de escrita constituent un réseau d’écrivant-e-s, « matérialisé » par l’« association-mère » ScriptaLinea. Tout-e participant-e à un Collectif d’écrits est invité-e à devenir membre de l’aisbl ScriptaLinea. Cette affiliation (gratuite) renforce chez chacun·e le sentiment d’appartenance à un réseau, au-delà des liens créés entre les écrivant-e-s d’un même Collectif d’écrits. Elle est aussi l’occasion de soutenir le projet dans son ensemble, voire de s’y engager de manière transversale en contribuant à son développement. Chaque écrivant-e est en effet riche d’une expertise construite sur la base d’une expérience au sein de son Collectif d’écrits et peut apporter son éclairage à l’ensemble du projet. Inviter chacun·e à s’affilier à ScriptaLinea aisbl, c’est aussi contribuer à ce que toutes et tous s’impliquent d’une même voix dans un projet collectif sociolittéraire, loin des sélections et des structures hiérarchiques.
Oui. C’est un projet qui « invite » la création littéraire dans un projet social. Et ce, pour plusieurs raisons : il n’y a pas de « sélection » des participant·e·s à un Collectif d’écrits. Les 3 conditions pour intégrer un Collectif d’écrits sont d’avoir envie d’écrire, d’être partant-e pour développer un projet à plusieurs et enfin, d’adhérer à la Charte générale des Collectifs d’écrits. De plus, la dynamique s’inscrit dans une logique de volontariat et d’échanges d’égal·e à égal·e : il ne s’agit pas de services « prestés » par l’un-e et « commandés » par les autres. Tout le monde est amené à donner et à recevoir, dans une logique non marchande. Le projet se veut donc accessible à tous et à toutes et il reconnaît en chacun·e les talents qui, alliés les uns aux autres, contribueront à faire du Collectif d’écrits un collectif avec une identité et un parcours propres. Enfin, la dimension d’ouverture et de lien social est puissante également : il s’agit de renforcer le tissu socioculturel en le rendant accessible et visible à des habitant-e-s parfois éloignés de ces organisations; il s’agit aussi de se mettre en lien, tant au sein de chaque Collectif d’écrits qu’avec les autres Collectifs d’écrits (une rencontre annuelle est organisée). Se mettre en lien aussi avec l’extérieur, au travers d’un événement de diffusion. Et, en amont, partir des questions sociales qui se posent dans l’« ici et maintenant » de chaque Collectif d’écrits.
Oui. Chaque écrivant-e travaille à la qualité de son texte, au travers du regard des autres membres du Collectif d’écrits. Chaque texte est relu et commenté au cours des rencontres, par une partie ou par l’ensemble des écrivant·e·s : relire d’autres textes dans une perspective de qualité, cela contribue aussi à aiguiser le regard sur son propre texte et à recevoir avec bienveillance les commentaires de ses pairs, tout en étant libre d’en tenir compte ou non. Ainsi, chacun·e reste souverain de son texte, mais « se frotte » aux regards et est stimulé-e à élaborer un écrit qui soit reçu et lu au plus près de son intention créatrice.
C’est une Association Internationale Sans But Lucratif. L’utilité internationale d’une AISBL doit être reconnue par Arrêté royal, via le Ministère de la Justice. Pour le reste, son fonctionnement administratif est similaire à celui d’une asbl. La portée internationale du projet Collectifs d’écrits, né en Belgique, lui a fait changer de nom en ScriptaLinea, de façon à ce que tout groupe d’écrivant-e-s puisse s’y reconnaître quelle que soit son expression linguistique. Ainsi, « ScriptaLinea » peut-il se traduire en « Collectifs d’écrits » (FR), mais aussi en « Schrijversgemeenschappen » (NL), en « Coletivos de escrita » (PTG), en « Writing Collectives » (EN), etc.
Rien et beaucoup à la fois. Chaque Collectif d’écrits fonctionne sur base volontaire. Tous les membres d’un Collectif d’écrits s’investissent en temps et en énergie, à partir de leurs savoir-faire et de leur disponibilité. Bien sûr, l’accompagnateur-trice organise les rencontres et est garant-e du cadre, mais l’objectif est bien que les responsabilités soit réparties au sein du Collectif d’écrits. Dans ce sens, l’accompagnateur-trice n’est pas payé par les autres membres, ni par ScriptaLinea. Les coûts minimaux d’un Collectif d’écrits sont supportés collectivement (adhésion de 100 €/an à ScriptaLinea, protection juridique des textes). Les autres coûts (impression de la compilation, événement de diffusion…) sont facultatifs : ils sont le résultat d’une décision prise par chaque Collectif d’écrits qui recherche alors des fonds, en collaboration avec l’aisbl ScriptaLinea.
Ce sont les membres du Collectif d’écrits qui, collégialement, choisissent le thème de société. Il n’est imposé ni par ScriptaLinea, ni par un des membres. Il s’agit d’un thème qui intéresse chacun des membres et qui est choisi selon un processus déterminé démocratiquement par chaque Collectif.
Ce projet est appelé à se déployer dans… toutes les langues ! Actuellement, il se décline en français et en roumain. Des collectifs ont également déjà existé en portugais, espagnol et néerlandais. Outre ces langues, des textes en arabe (généralement traduits en français) ont aussi été publiés. Un site multilingues est en préparation.
Les compilations sont distribuées gratuitement, de façon à être accessibles à tous. Elles sont le résultat d’un travail graphiste volontaire ou rémunéré, selon les partenariats et les subsides. Ceux-ci ne sont pas suffisants pour assurer une impression de chaque compilation. ScriptaLinea accepte tout don avec la mention « Soutien à l’impression des compilations » (IBAN : BE42 5230 8059 5254 – BIC : TRIOBEBB). Merci !
Les compilations sont distribuées gratuitement, de façon à être accessibles à tous. Elles sont le résultat d’un travail graphiste volontaire ou rémunéré, selon les partenariats et les subsides. Ceux-ci ne sont pas suffisants pour assurer une impression de chaque compilation. ScriptaLinea accepte tout don avec la mention « Soutien à l’impression des compilations » (IBAN : BE42 5230 8059 5254 – BIC : TRIOBEBB). Merci !
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