Le 17 septembre 2018, le cœur d’Ana Angelica Dos Santos a cessé de battre…
Ana était née le 18 juillet 1950.
Elle avait du cœur,
le cœur sur la main,
une main ouverte sur le monde.
Sa main a saisi la mienne, par-delà l’océan, pour entrer dans la ronde des Collectifs d’écrits et fonder, avec Erik, Françoise, Didier et Viviane, l’association ScriptaLinea – en français « Collectifs d’écrits ». En portugais « Coletivos do escrita ».
Ana est née un 18 juillet, à Porterinha, dans l’Etat des Minas Gerais, au Brésil.
Je l’ai connue femme.
Une femme qui s’est battue,
Assez forte pour traverser l’océan,
puis le traverser encore,
dans l’autre sens.
Ana a porté notre rêve au Brésil et depuis là-bas,
malgré les grèves et le poids du travail,
Entre les lignes, Entrelinhas.
En 1994, Ana s’est mise en quarantaine
de la Belgique, de ses amis.
La souffrance s’est faite silence.
« J’ai des nouvelles d’Ana »
La renaissance fut délivrance.
L’amitié put à nouveau se dire.
S’écrire, se nouer
amener le Brésil
dans les écritures plurielles.
Ana,
si fière des autres,
si humble.
Ana, toujours présente,
attentive,
aimante.
Ana
aujourd’hui
en creux de nos vies
Encore présente
par-delà le silence.
Isabelle De Vriendt
Fondatrice et coordinatrice de ScriptaLinea
Amie d’Ana Angelica Dos Santos
Une émission « Des livres pour dire » de Radio Air Libre (87.7 MHz à Bruxelles, www.radioairlibre.be) sera consacrée à Ana Angelica Dos Santos :
jeudi 18 octobre 2018
18h-19h
Rediffusion aux mêmes heures le jeudi 1er novembre
L’émission sera animée par Fatiha Idrissi (du Collectif Des Encres d’Elles),qui prêtera le micro à Isabelle De Vriendt, Paul Dupuis et Didier van Pottelsberghe. Ces trois ami.e.s d’Ana Angelica et acteurs.trices de ScriptaLinea, puisque respectivement coordinatrice, traducteur et administrateur, seront rejoint.e.s par d’autres, Pascal De Bock, Erik Claes et Nathalie Jonckheere, pour lire deux textes d’Ana Angelica Dos Santos.
On entendra en effet les textes écrits par Ana Angelica dans le cadre du Coletivo Entrelinhas: « Omega » (tiré de O tempo) et « Bau de lembranças » (tiré de Vida urbana e diversidade).
Les respirations musicales ont été choisies par ses proches :
– « Pra nao dizer que nao falei das flores » de Geraldo Vandré (1968)
– « Un jour, un jour » d’Aragon chanté par Jean Ferrat (1966)
– « La mémoire et la mer » de Léo Ferré (1970)
– « Paduana » d’Arthur Honegger, interprétée par Aubin Denimal (2017)
– « Passarim » de Tom Jobim (1987)
Des photos de l’enregistrement de l’émission ici.
A la librairie Filigranes, des mots de lumière se déposaient par la main de Yasmina Khadra
tandis qu’à Barreiras, une lumière s’éteignait dans le silence du jour.